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Blog | Le Vin Devant Soi, cave à vin Avignon
21 janvier 2015

Le Clos du Mont-Olivet en dégustation au Vin Devant Soi

Le bal des dégustations mène grand train au Vin Devant Soi et nous avons dernièrement reçu David Sabon, pour une belle incursion gustative dans ce grand domaine de Châteauneuf-du-Pape.
A Châteauneuf, il y a des Sabon partout. Les Sabon de la Janasse, ceux du domaine Roger Sabon et il y a les Sabon du Clos Mont-Olivet. Trois domaines hautement recommandables. A croire qu’il n’y a qu’à s’appeler Sabon pour faire parler le foudre. Mont-Olivet, c’est une vieille histoire comme Châteauneuf sait en conter. Les premières bouteilles datent de 1932, avec Séraphin Sabon, qui transmet le domaine à son fils Joseph en 1952, qui à son tour passe la main à Jean-Claude, Pierre et Bernard en 1979. Aujourd’hui, les papets restent à la vigne et ce sont leurs enfants : Thierry pour la vinification, David et Céline pour la commercialisation, qui ont les clés de la maison. Le domaine s’étend sur une vingtaine d’hectares à Châteauneuf et presque autant en Côtes du Rhône. Sa particularité réside dans le morcellement de ses terres. Mont-Olivet possède en effet 30 parcelles disséminées sur toute l’appellation, ce qui lui permet de produire un vin « global » composé de grenache, mourvèdre, syrah et cinsault en tête -, où rien ne manque : finesse, droiture, puissance et fraîcheur, le tout intimement mêlé.
Si on devait le classer, Mont-Olivet ferait partie des Châteauneuf traditionnels. On peut boire ses vins jeunes, sur le fruit et prendre beaucoup de plaisir. Mais ce serait passer à côté de l’essence même d’un nectar fait pour vieillir, fantastique même quarante ans après. Philippe Cambie, l’œnologue qui conseille pas moins de 28 domaines à Châteauneuf, ne cite-t-il pas le Mont-Olivet 1957 comme son grand coup de cœur, je le cite : « tout en finesse et en élégance, aux arômes d’épices, de poivre gris, feuille de tabac et liqueur de réglisse, réunis dans une bouche extrême et d’une longueur faramineuse. »
On n'est pas remontés aussi loin dans le temps ce soir-là, il aurait fallu pour cela se faire enfermer une nuit au caveau pour tout goûter. Notre programme : les Côtes du Rhône Séraphin et Vieilles Vignes, le Châteauneuf blanc 2013 et la salve des rouges avec les 2012, 2009, 2004 et Papet 2009.
Et c'est Marie-Pierre qui a remporté la bouteille de la soirée, un magnum de 2010. Belle soirée, non ?

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